Lorsque l'on parle de polluants sur les routes on pense, en premier lieu, aux gaz d'échappement et hydrocarbures. Mais c'est oublier des polluants bien plus importants produits par les véhicules (les poussières de pneus, de plaquettes de frein); et d'autres composants produits par la dégradation de la route. Il ne faut pas oublier les suies, lorsqu'un véhicule à brulé et qu'il faut remettre la route en état.
La CGT CD85 alerte depuis de nombreuses années sur l'exposition des agents des routes a ces polluants. Des pratiques de travail les exposent particulièrement.
Nous sommes confronté à une ligue de la direction des routes et du service prévention. Nous sommes confronté à la gestion par l'efficience et la résilience par le mépris, la moquerie, voir la répression (menaces). C'est fâcheux ! (Mars 2025)
Si pour la direction des routes, le service santé et plus généralement le Conseil Départemental de la Vendée les agents des routes ne sont pas exposés car ils travaillent à l'extérieur, pourtant pour les agents des routes, les fumées noires, la suie qui colle sur les véhicules et le matériel (ex connes), les nausées, etc, rappellent vite à la réalité.
En effet, lorsque l'on met les connes sur la 2x2 voies, sur le coté du fourgon, le visage est exposé à hauteur des pots d'échappement. Chaque véhicule (voiture camions...), à hauteur du fougon baliseur (fin du dispositif) accélèrent. À chaque véhicule sa bouffée de gaz, parfois bien noire, cela répété chaque jour de travail. Mais cette réalité n'existe manifestement pas pour les élus et direction.
À noter que si les véhicules ne sont pas fait pour faire de longues marches arrières, nous, agents des routes, nous en faisons sur des kilomètres. Avec certains véhicules, les gaz rentrent dans la cabine arrière. Mais bien évidement ce ne sont que conneries.
Que dire des générateurs placés dans les fourgons sans évacuation des gaz d'échappement vers l'extérieur ? On oublie également les outils portatifs thermiques: taille haie, débroussailleuses, tronçonneuses... Dans ce cas nous avons eu une avancée (CGT CD85) avec les appareils sur batteries.
Il ne faut pas oublier les poussières de gaz d'échappement qui se cumulent dans le réseau hydraulique et que nous agents des routes devons nettoyer, à la main, à la truelle, à la pelle, au souffleur, à la brosse métallique (sur débroussailleuse) qui remettent en suspension ces milliards de particules fines et qui se collent sur la peau, rentre dans nos poumons.
Nous, agents des routes, nous n'avons que du mépris, même de la santé.
Ne vous êtes vous pas interrogé sur le devenir des poussières de pneu? C'est l'une des sources de micro plastiques les plus dangereuses. 2 milliards de pneu sont fabriqués chaque année. Ils sont constitués à 24% de caoutchou synthétiques avec des métaux lourds, des conservateurs.
Des chercheurs américains ont prouvé que la disparition des saumons sur la côte ouest des USA était lié à une molécule 6PPD qui agit contre la fissuration des pneus. La CGT CD85 a soulevé le problème au CSTFS. Le service santé nous adit que nous n'étions pas des saumons et les poussières ne passaient pas le larynx. Peut-on faire confiance à la médecine ?
Selon une étude du laboratoire britannique Emissions Analytics, l'usure des pneus émettrait plus de 2000 fois plus de particules fines que les pots d'échappement. Ces particules font entre 2,5 et 40 micromètres. On les retrouve particulièrement dans l'environnement des zones de freinage et d'accélération (ex début et fin de 2x2). Les résidus les plus importants peuvent libérer des produits chimiques et les poussières sont en suspension dans l'air et sont inhalés particulièrement par les agents des routes.
Démonstration de la tragédie:
La masse perdu par pneu est très variable. Sur des modèles courant on estime une perte entre 1,8 à 3,3 kg soit environ 0,2g/km (beaucoup de modèles sont bien plus élevés comme les camions).
Aussi prenons par exemple un pneu qui perd 2kg de gomme tous les 40 000km soit 8kg par voiture donc 0,2g/km. Sur la route de Nantes a une fréquentation de 28000 véhicules par jour. Alors chaque jour se sont 5,6 kg de particules dans la nature soit plus de 2T par an/km. C'est un minimum. Vous comprenez alors que ces poussières invisibles empoisonnent de façon chronique les agents qui y travaillent sur le réseau.
Plusieurs laboratoire ont démontrés que les effets sont similaires aux pesticides. Si la voiture électrique laisse l'espoir d'une diminution des gaz d'échappement, pour les pneus c'est l'inverse.
Nous l'avons démontré c'est environ 2T/km de poussières de pneu qui encombrent notre réseau. Ces poussières sont entrainés par l'eau et arrive dans le réseau hydraulique: fossés, aqueducs, canalisation s, bassin de rétention ou d'orage... Les agents des routes les débouchent, les nettoient, plusieurs fois par an (sans savoir quoi en faire: donc remis dans la nature). Les techniques pour entretenir ce réseau hydraulique, brosse à haute vitesse, souffleur, aspiration, remettent en suspension ces poussières. À noter que nous ne portons pas de protections et personne n'est venu nous voir sur les difficultés que nous rencontrons. Bref c'est une gestion de la collectivité par l'efficience et la résilience, contraire au droit : "y'a qu'à"; "faut qu'vous"; "c'est comme ça"; "si tu n'es pas content tu dégages"
Si pour le service santé, "ces poussières ne passent pas le larynx", pour la CGT CD85 nous avons l'orgueil de dire que "nous n'avons pas assez d'études pour raisonner de travers". Ce que nous ne savons pas c'est l'impact de ces polluants sur notre santé, mais cela ne doit pas être bon.
À chaque fois qu'un véhicule freine, Les plaquettes et disques de frein (frein à tambour) créent de minuscules particule de métal. Savez-vous que la pollution aux particules fines est composée à 20% de poussière de frein contre 7% pour les gaz d'échappement. Tous les véhicules (thermique, électriques) émettent des poussières de frein.
Il faut savoir que ces particules de métal sont rejetés dans l'atmosphère, se déposent sur les abords (caniveaux, végétaux...) et finissent par rentrer dans nos poumons. En réaction avec des particules riches en sulfates, elles créent un aérosol toxique bien connu. Cet aérosol endommage nos poumons et occasionnent des problèmes respiratoires: pneumonie; bronchite et détruit les globules blancs (système immunitaire).
Les agents les plus exposés sont ceux qui travaillent dans les secteurs à forte densité de véhicules, sur des zones de freinage violent et long (comme par exemple les fin de 2X2 voies); amenés à balayer, nettoyer les caniveaux, descentes d'eau, ou tailler les végétaux; ceux qui travaillent dans les bassin de rétention ou d'orage.
À noter que pendant des années (jusqu'en 2001) les plaquettes de frein contenaient de l'amiante. Bien qu'en principe ces plaquettes se sont usées, les poussières dans l'environnement auraient-elles miraculeusement disparue?
Mais pour le conseil départemental de la Vendée, il n'y a pas de danger.
Le passage des véhicules (notamment les camions), le temps, la lumière, la température, l'eau, les plantes, les acides, dégradent la route. Si nous voyons les particules les plus grosses sur le bord des routes, nous (agents des routes) pouvons voir l'accumulation de particules beaucoup plus fines.
Si on peut parfois trouver de l'amiante dans les routes (bien que tout soit fait pour ne pas en trouver), les poussières sont essentiellement composées de silices et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) en teneur élevée. Nous travaillons dedans. La CGT CD85 alerte sur le sujet.
Mais là encore manifestement nous ne racontons que des conneries selon la collectivité (et même les éminences médicales de la collectivité).
"Nous sommes les liquidateurs de ces polluants, dans le silence, contraint au silence depuis des années. Ce sont des tonnes de poussières que nous ramassons. Il y a des endroits, seulement une plante succulente arrive à pousser.
Les brosses, les aspirateurs, les souffleurs mettent en lévitation ces poussières. Malgré le masque ça craque sous la dent. Le masque est noir. Les lèvres, le bout du nez nous piquent. Les cheveux sont sec. Ça tire sur la peau malgré la douche. Chaque pore de la peau est noir. Les oreilles sont grasses, du particules noires se sont collés dedans. Sous la douche l'eau coule noire. Parfois le soir nous avons la nausée. Mais ce réel n'existe pas, ainsi en ont voulu élu et direction.
Nous alertons mais la direction et la médecine du travail font front. Elle affirme que ce n'est pas dangereux car nous sommes en extérieur. Mieux, les poussières de pneus ne passent pas le larynx: c'est scientifique. Des médecins ont manifestement remplacés les curés. Quand l'économique se mêle de médecine ce c'est plus de la médecine, ce ne sont plus des soignants. Ils exigent de croire pour comprendre. Mais nous ne sommes pas assez savant pour raisonner de travers.
Bien évidemment, nous ne sommes pas autorisé à vous dire ce que nous faisons de ces poussières. Si elles n'existent pas, elles vont pourtant vous poursuivre, vous et vos descendants: ainsi en ont voulu vos élus. Nous ne lâcherons pas. " Le PAM (2025)
Au-delà de notre santé, c'est également toute la gestion environnemental de ces polluants par le Conseil Départemental de la Vendée que nous remettons en cause. Les bassin d'orage (ou de rétention) sont parfois pleins. Que faire de ces boues ? Les retraiter coûte très cher. Le Président préfère faire manifestement des fêtes (Floralies, courses à la voile, flammes olympiques...), plutôt que se pencher sur cette problématique, qui remet aussi en cause le système capitaliste (qui se nourrit de la sueur et du sang des Hommes, ainsi que de la nature).
La première chose est que la collectivité, la direction arrête de mépriser, de se moquer ceux qui alertent sur le danger.
Egalement, il est nécessaire de faire un état des lieux sur la problématique sincère: analyse des poussières, étude de risques sérieuse.
Ensuite, de surveiller la santé des agents
Toujours de travailler ensemble afin de suivre les principes généraux de prévention conformément à la loi
De plus, d'apporter des solutions avec une stratégie, des échéances.
Enfin, que la collectivité apporte des compensation et des réparations, à la hauteur, à ceux qui ont, qui sont et qui seront exposés.