La CGT du Conseil Départemental de la Vendée a alerté l'employeur du danger potentiel de l'usage du nouvel absorbant à base de terre de diatomée calcinée: principe de précaution. La CGT CD85 a subit, mépris, moquerie puis combat (avec un discours de bouc- émissaire et de diabolisation). La CGT CD85 vous doit de rapides explications. (Mars 2025)
Tout débute lors d'un CHSCT. Le médecin du travail nous alerte sur les dangers de la silice (Fiche INRS).
La CGT CD85 informe alors que les agents des routes utilisent régulièrement et parfois en très grosses quantités (parfois en palette) de l'absorbant à base de terre de diatomée calcinée particulièrement riche en silice et très volatile, même dans des lieu clos. La CGT CD85 précise a cette occasion que cette terre de diatomée calcinée est utilisée comme insecticide et que certains employeurs imposent des protections pour son utilisation. Elle propose donc par principe de précaution de revenir à l'ancienne formulation (beaucoup moins volatile.
Le dossier n'est pas pris en considération par la direction des routes et le service "hygiène et sécurité" du Conseil Départemental: mépris.
Face à l'inertie du service des routes, la CGT CD85 décide de faire une fiche alerte afin d'engager la responsabilité de l'employeur: rien ne bouge pendant des mois.
Il faut attendre un problème respiratoire d'un agent à la suite, manifestement, de l'utilisation massive d'absorbant (causalité que la collectivité conteste, mais l'agent est reconnu cependant en maladie professionnelle), pour que la collectivité commence à prendre des mesures.
La CGT CD85 conteste les mesures car se sont des mesures par l'efficience et la résilience ("y'a qu'à"; "faut qu'vous"; "si tu n'es pas content tu dégages"...) et qui ne respectent pas les obligations de l'employeurs sur les principes généraux de prévention ( article 4121-2). En effet l'employeur ne retire pas, ni ne remplace l'absorbant. Mieux il culpabilise le lanceur d'alerte sur les conséquences de ses mesures: "c'est à cause de la CGT".
La Terre de diatomée calcinée (à ne pas confondre avec la terre de diatomée non calcinée) est chauffée à 1000°, elle devient calcinée et donc non alimentaire. Bien qu'elle soit très efficace pour absorber, elle est toxique donc à réserver dans un cadre professionnel et non particulier. Bien que naturelle elle est utilisé comme insecticide et acaricide.
Selon l'INRS "certains procédés industriels comme la calcination à haute température transforment la silice d’une forme amorphe en une forme cristalline, et plus précisément en cristobalite. La terre de diatomée calcinée peut ainsi contenir de 20 à 60 % de cristobalite."
"La voie de pénétration de la silice cristalline dans l’organisme est la voie respiratoire. Les poussières dangereuses sont les plus fines qui peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires et s’y déposer.
Les poussières de silice cristalline peuvent induire une irritation des yeux et des voies respiratoires, des bronchites chroniques et une fibrose pulmonaire irréversible nommée silicose. Cette atteinte pulmonaire grave et invalidante n’apparaît en général qu’après plusieurs années d’exposition et son évolution se poursuit même après cessation de l’exposition." INRS
Nous trouvons certaines formulations qui montent à 88%.
L'absorbant à base de terre de diatomée calcinée est principalement utilisé lors des accidents sur huile de moteur, gazole, huile hydraulique et autres graisses, afin de rendre la chaussée praticable, non glissante pour les véhicules. Elle peut être utilisé en préventif autour d'une cuve par exemple.
Elle est épandue à la main ou au sac sur des grosses taches, à l'épandeur sur chariot (très volatile), voir l'épandeur électrique sur des très grandes et longue surfaces.
La quantité d'absorbant va du litre à la palette (voir plus).
Afin d'agir plus rapidement, l'absorbant est brassé sur la tache au balai (volatilité).
L'absorbant souillé est généralement laissé dans la nature. S'il est en grande quantité sur la chaussée, il peut être soufflé (souffleur électrique ou thermique) afin d'ouvrir le plus rapidement possible la circulation.
L'absorbant est aussi utilisé dans des lieux clos, comme les garages des centres routiers (à défaut de produit de substitution) ou autrefois l'atelier du PARC. Ainsi le moindre passage, ou courant d'air soulève les particules qui s'immiscent partout.
L'absorbant se retrouve aussi à l'intérieur des fourgons (nous travaillons des heures derrière la cabine), via les sacs (entamés, ou qui se déchirent parfois), les contenants à absorbant, ou l'épandeur.
La direction des services des routes prescrit globalement les Equipement de Protection Individuels (EPI) pour l'amiante (voir photo ci-joint): masque, combinaison, masque FFP2, lunettes de protection, gants.
Mais c'est faire abstraction de plusieurs paramètres sur les conditions de travail en situation de cas de force majeur:
- si la collectivité est sensible au coût: il y a un coût significatif
- la formation: actuellement aucune formation sur l'usage de ces EPI
- il faut mettre en place un périmètre de sécurité: la direction oubli que nous ne sommes pas seuls sur les accidents (pompiers, force de l'ordre, dépanneurs, usagers de la route, pompes funèbres...)
- il faut donc être minimum deux pour bien s'équiper et veiller sur la sécurité du collègue, faire les interventions annexes.
- le facteur temps: on ne maitrise pas les délais d'intervention; il faut du temps pour s'équiper et retirer l'équipement
- l'aspect psychologique vis-à-vis des autres intervenants et usagers de la route.
- les conditions de température (forte chaleur par exemple)
- la destination de tous les déchets
-...
La direction des routes sait et savait parfaitement les conséquences et la faisabilité de ses arbitrages. Elle a agit seul de façon autoritaire, arbitraire et pédante, par l'efficience et la résilience.
Au besoin nous avons de vidéo pour montrer la volatilité du produit (surtout avec un épandeur ou mieux un souffleur)
"Les absorbants contaminés par des produits polluants peuvent présenter les mêmes dangers que les polluants absorbés. Ils doivent être manipulés et stockés avec les mêmes précautions. Leur collecte, leur étiquetage et leur élimination devront se faire selon la législation en vigueur." Pour la direction des routes, le danger est seulement une possibilité. Ainsi manifestement à la vue des pratiques (tout part dans la nature sans la moindre précaution, la moindre mesure), les huiles, graisses, carburants et autres produits ne sont pas dangereux. Ce sont parfois des litres et des litres, des palettes d'absorbant déversés dans la nature. Cela illustre la toute puissance et le mépris de la direction du service des routes, car ils savent. Nous les avons prévenus.
En vrac, voici quelques articles sur le sujet. Nous rappelons que notre usage peut être massif en cas d'accident notamment (jusqu'à une palette).
L'avenir nous donne raison. Un nombre important d'articles confirment ce que nous savions déjà à l'époque.
Ce que nous reprochons à la collectivité (et principalement au service des routes) c'est tout d'abord d'avoir mépriser les alertes.
Ensuite, si le conseil Départemental de la Vendée ne semblait pas avoir assez d'éléments scientifiques pour agir, de n'avoir pas fait jouer le principe de précaution. D'avoir fait l'amalgame entre la terre de diatomée non calcinée et calcinée.
Egalement d'avoir attendu un "accident" (où sa responsabilité peut être engagée), pour agir. À noter que l'agent a été reconnu en maladie professionnelle pour cela.
Toujours, de n'avoir pas respecté les principes généraux de prévention qui lui incombait, préférant une gestion par "l'efficience et la résilience" ("y'a qu'à"; "faut qu'vous"; "c'est comme ça"; "si tu n'es pas content tu dégages ou je te sanctionne"...) sans étudier et référencer les pratiques, sans se soucier de la mise en pratique de leurs mesures. Pour beaucoup "le masque ? C'est fait pour faire fermer sa gueule"
Plus encore la direction des routes a agit de façon autoritaire et arbitraire, et trouver des boucs-émissaires aux conséquences de leurs mesures inadaptées, de, bien plus que le mépris, s'être moqué de la CGT CD85. La CGT CD85 attend de la direction qu'elle prévoit organise, coordonne, commande et contrôle (non réprimande).
Enfin, de ne pas avoir retiré le produit (il en reste encore en 2025 dans de nombreux centres), mais attendre que le le produit soit consommé pour le remplacer.
La CGT CD85 a une pensée aux victimes (et futur victimes) de la silice du Conseil Départemental de la Vendée. La collectivité interroge sur l'exposition à la silice fait passer (à certains agents) des radios. Cependant nous savons de source médical, que la radio ne montre rien.
Agent, si vous avez manipulé de l'absorbant à base de terre de diatomée calcinée, que vous développés des troubles respiratoires et que vous souhaitez agir (justice): nous vous invitons à vous rapprocher du syndicat CGT CD85.