Pouvoir d'achat

Ce dossier est certainement l'un des plus compliqué, car il se base sur des chiffres tous plus contradictoires les uns que les autres. Le langage des chiffres est comme le langage des fleurs, on leur fait dire tout et son contraire.  Vous ne savez peut-être pas mais une moyenne peut être par exemple: arithmétique, géométrique, pondérée... Les résultats peuvent être totalement différents. Parfois la moyenne ne veut rien dire et la médiane expriment bien plus sur les faits. Mieux, comme la CGT CD85 l'a dit en CST FS: "lorsque l'on multiplie une interprétation, par une opinion, par une approximation, on obtient une grosse connerie. La vérité c'est lorsque l'on se tape dans le coin de table". En l'espèce la vérité c'est lorsque l'on fait de plus en plus d'effort et le réfrigérateur comme le compte en banque se vide.
Nous avons la volonté de faire un dossier loyal et sincère.

Préalablement, vous voulez en savoir plus sur les chiffres, les statistiques, les différentes moyennes, les médianes ? Comment servent ils à légitimer toutes les politiques autoritaires, à condamner des innocents... ? La CGT CD85 vous invite à la lecture (accéssible) du livre d'Antoine Zoulou-Garcia et Thierry Maugenest: Le théorème d'hypocrite.

Conseil de lecture: le théorème d'hypocrite 

Les dépenses contraintes explosent

Les dépenses contraintes sont des dépenses fixes ou pré-engagées que l'on ne peut se passer, qui répond sont fait pour répondre aux besoins essentiels dans notre société: le logement (loyer ou remboursement de crédit, l'assurance, se chauffer, l'eau l'éléctricité, les impôts...); la communication (téléphone, internet...), les déplacements (bus, la voiture, le carburant, l'assurance, les réparations, le contrôle technique...), la scolarité des enfants (cantine, assurance...), manger pour vivre, se soigner (jour de carence, le reste à charge, les mutuelles, le dentiste, les lunettes, la prévoyance, la mutuelle santé...) etc.
Tous les pauvres et les modestes le constatent, les dépenses contraintes ne cessent d'augmenter (surtout depuis ces dernières années) malgré ce que dit le centre d'observation de la société. Les conséquences: on sort donc de moins en moins (ou plus); on se restreint pour se soigner, se chauffer, s'habiller; on renie sur l'alimentation (qualité, quantité..), on se met pour certains hors la loi (contrôle technique...) et sous le pouvoir des dominants car nous n'avons pas respecté leurs lois.
La CGT CD85 rappelle que "les caprices des riches se trouvent dans le malheur des pauvres et des modestes"

L'inflation

L'inflation est la hausse des prix des biens et des services. En réalité, la hausse des prix pour nous agents, on s'en moque du moment que la hausse des salaires, traitements et indemnités suivent. Pour ceux qui ont la chance d'être propriétaire et qui ont emprunté à taux fixe, l'inflation est même très bien. Le problème c'est que la hausse des salaires, traitement et indemnités ne suivent pas la hausse des prix des besoins quotidiens. Ainsi si, au début de l'année j'ai 100€ chaque mois et que je peux acheter 100 baguettes de pain et si à la fin de l'année j'ai 110€/mois et que je ne peux qu'acheter plus que 98 baguettes alors j'ai perdu de l'argent. C'est se qui se passe.

Observatoire de la masse salariale de la fonction publique territoriale 2020-2024

L'observatoire de la masse salariale de la fonction publique territoriale permet d'avoir un regard avec un référentiel RH national. Ce qui se passe au niveau national n'est pas votre réalité, notre réalité. Il y a de fortes disparités en fonction de sa situation: catégorie, âges... C'est le problème des moyennes et des chiffres expliqué précédement. Ainsi, si la prime pouvoir d'achat a été octroyé en juin 2024 sur la moyenne de 438€ par 50% des collectivités, le Président du Conseil départemental de la Vendée, malgré ses promesse à préféré octroyer une entrée aux Floralies. CQFD. Cependant ce rapport peut servir de base. 


On se rencontre: 

- un nombre non négligeable d'agents ont vu le taux d'évolution de leur rémunération être inférieur à l'inflation 

- les agents à partir de 45 ans ont une évolution de leur rémunération peu dynamique alors qu'ils ont parfois des charges importantes (les études des enfants).

- si 2020, 2021 ont été des années noir en matière de dynamique de rémunération, 2022, 2023 et 2024, la dynamique a été rongée par l'inflation.

- les agents de la filière technique et animation sont les moins bien rémunérés.

- il y a un écart entre la rémunération des Hommes et des femmes d'environ 219€ brut mensuel. Cet écart à tendance à diminuer.

- il y a autant de catégorie A que de catégorie C ("une vraie armée Mexicaine")


Bonne lecture

Dans le vrai:

Prenons maintenant comme référentiel le SMIC.
Dans les années 1970 les agents de catégorie C étaient recrutés (bas de la grille indiciaire) à 1,4 SMIC. Le SMIC a rattrapé le bas de la grille indiciaire de la catégorie C dans les années 1990. Pour la catégorie B, en 1970 le bas de la grille indiciaire était à 1,5 SMIC. Le SMIC a rattrapé le bas de la grille indiciaire de la catégorie B dans les années  2000. Le SMIC a donc progressé plus vite que la revalorisation du bas de la grille indiciaire A et B. Il y a donc un tassement vers le bas notamment de l'encadrement intermédiaire et des jeunes. 
Il est important de remarquer que l'amplitude de la carrière à aussi diminuée. Pour mémoire dans les années 1970 un agent de catégorie C terminait à 2,4 SMIC. Actuellement c'est autour de 1,5 SMIC. Pour les agents de catégorie B en 1970 ils terminaient leur carrière à 3 SMIC. Actuellement c'est autour de 1,8 SMIC. Le déroulement de carrière est plus lent, long et faible.  
Certains syndicats se sont accès leurs énergies sur les primes. Rappelons que les primes peuvent être supprimées, qu'elles sont variables selon les collectivités et qu'elles ne rentrent pas dans le calcul de la retraite. Aussi les retraites des fonctionnaires sont de plus en plus alignées vers le bas.
N'oublions pas enfin que le gouvernement Bayrou (et ceux qui n'ont pas votés contre son budget), a supprimé la GIPA (la garantie individuelle du pouvoir d'achat) afin que des agents ne perdent pas trop d'argent rongé par l'inflation.

Les élus s'étonnent alors du manque d'attractivité. "lorsqu'il n'y a pas de bon pain, il n'y a pas de bons ouvriers".

Il est important que la CGT (contrairement à d'autres) s'est toujours opposé à cette politique.

"Les caprices des plus riches se trouvent dans le malheur des pauvres et des modestes"

Il y a un consensus pour reconnaitre qu'en France, les oligarques se sont enrichis sur les dos des travailleurs. Ils ont gagné de l'argent grâce à leurs entreprises (monopoles, où complaisance, connivence voir complicité entre oligarques) qui tiennent (et détiennent) nos charges contraintes avec la complaisance de l'Etat qui ne veille plus et qui, mieux, redistribue l'argent vers les plus riches avec la théorie farfelue du ruissellement.

"la croissance crée de l'emploi", comme la théorie du ruissellement, sont des conneries

Nous avons pu entendre régulièrement cet argument notamment de part des élus du conseil départemental pour justifier l'investissement pour soutenir les entreprises. Cet argument n'est pas vrai. Ce récit est contesté par les faits.
- La croissance ne crée pas de l'emploi: car les gains de productivité créée par la croissance en supprime. Les travailleurs sont 5 fois plus productif de richesse que dans les années 1960. Il produisent environ 70€ de richesse par heure (demandez-vous où part la différence).
- les richesses supplémentaires crées chaque années sont restées stables depuis les années 60. Sans (soutient) demande, il n'y a aucune raison que les richesses produites augmentent.
- la valeur ajouté est captée par les actionnaires et l'oligarchie rien n'est investi significativement dans l'offre et rien, ou presque, dans la demande par les salaires.
La théorie du ruissellement est une abération économique qui ne sert que les plus riches à créer de la valeur au détriment des pauvres, des humbles et des modestes. 

Les leviers pour augmenter le revenu de notre travail

Deux acteurs politiques principaux peuvent augmenter le revenu de notre travail ("arrêtez de nous voler"):
- L'État en augmentant sur le point d'indice (qui est la base de tout), et la reconnaissance des indemnités à leur juste valeur (indemnité kilométrique, d'astreinte...)
- Le Conseil Départemental de la Vendée en jouant sur les primes, le déroulement de carrière, et le social (participation à la prévoyance par exemple).

Les agents du Conseil départemental de la Vendée s'expriment:

Les agents du CD85 en ont gros sur le coeur sur la perte de pouvoir d'achat. La promesse non-tenue des élus a engendré de nombreuses frustrations et démobilisations. La prévoyance obligatoire a donné l'impression de se faire voler deux fois. L'amertume et la rancoeur est là. Au niveau national, les lois travail, le report de l'âge de la retraite, les discours relayés dans les médias mainstream soulève plus que de l'indignation et de la frustration.Nous avons plus que le sentiment de vivre dans un monde de post vérité. La dictature c'est l'impossibilité de dire.
  La CGT CD85 se fait le porte parole de votre indignation à qui veut bien l'entendre. Vos témoignages ci-dessous, illustrent parfaitement les faits ci-dessus.