Les risques psychosociaux: On en parle ?

La CGT CD85 dit: "banco!". Bien que nous soyons qu'un syndicat (pas psychologue, ni psychiatre, ni juge, ni sociologue) abordons cependant le sujet sans tabou. Prenons de la hauteur et parlons en ensemble, sans attendre la direction et les élus. Nous avons la faiblesse de penser qu'ils ont peur. Pourquoi ?

L'absence de sens dans le travail: on en parle ?

La première revendication de la CGT CD85, auprès du Président du Conseil Départemental de la Vendée, est qu'il donne le sens pour l'action des agents. Cela passe notamment par le fait qu'il exprime clairement ses valeurs et ses principes (la mise en action de ses valeurs). Bref qu'il fixe sa route et son cap, et qu'il organise son navire. Beaucoup d'agent pensent qu'il va là ou le porte le vent (des entreprises) du moment qu'il va vite. On tourne en rond, rien n'est coordonnée (gestion par l'efficience et la résilience: "y'a qu'à"; "faut u'vous"; "si tu n'es pas content tu dégages"...), chacun tire la couverture à soi, d'autres attendent avant de mettre leurs compétences en action... Ainsi nous sommes drossés sur les rochers (Flammes olympiques, Floralies, les routes, le haras, le social ...) et cela crée un profond mal être.
Au combien on peut reprocher à la CGT CD85 d'être maladroite (mais on ne sait plus comment lui expliquer), mais il n'y a que la CGT CD85 qui a le courage de lui dire.

Dans ce bateau à la dérive, bien d'autres problèmes se greffent. 

La violence institutionnelle on en parle ?

La violence institutionnelle est une violence bien policée, bien endimanchée, pour laquelle on n'arrive pas à mettre un nom, car la responsabilité est diluée au sein d'une personnalité morale. L'absence de sens est un élément de violence institutionnel. La gestion par l'efficience et la résilience ("y'a qu'à"; "faut qu'vous"; "c'est comme ça"; "si tu n'es pas content tu dégages"...) le fait de reporter toute la charge sur le subordonné (ou administré) sans même discuter des moyens est un élément de violence institutionnel. La barrière numérique, les stratégies de non recours aux droits sont d'autres éléments de violence institutionnelle. 
Pour la CGT CD85 c'est l'un des principaux facteurs des agressions des administrés envers les agents.

Le harcèlement institutionnel c'est quoi? 

Contrairement au harcèlement classique (une personne qui vise une autre personne), le harcèlement institutionnel vient de toute l'organisation en elle-même. Pour qu'il y ait harcèlement institutionnel, il faut:
- la répétition
- une dégradation de l'ambiance de travail et porte atteinte à la santé mentale du travailleur et à sa dignité (ex: surcharge de travail sans donner des moyens pour la réaliser; des attentes flous et des sanctions très claires; double discours (le parle bien-être et valorise la souffrance; la culpabilisation de ceux qui craquent).
Cette violence est banalisé au sein de la collectivité notamment pour la CGT CD85 au sein de l'ASE et PMI: nous le constatons suite aux réponses des fiches alertes.
Le code pénal art 22-33-2 permet de sanctionner le harcèlement moral même s'il vient d'un système tout entier (procès France Télécom/Orange). La France s'aligne sur le droit Européen. Même si l'intention n'est pas de nuire, mais si les effets sont destructeurs c'est condamnable. Cependant nous avons à faire à des élus et la CGT CD85 est toujours réservé avec l'indépendance de la justice notamment vis-à-vis des collectivités territoriale. De plus, la justice peut aussi se retrouver en position de harceleur.
Vous êtes dans cette situation n'hésitez pas à contacter la CGT CD85

Le harcèlement on en parle ?

Le harcèlement commence souvent de façon anodine par des inégalités de traitement (voir de la discrimination) par rapport aux collègues. Le harcèlement augmente de façon masqué et progressif. La victime va commencer à démontrer qu'elle n'est pas ce qu'on lui reproche. Les accusations sont toujours plus vagues extensibles à volonté et par conséquent impossible à contrer. La victime s'acharne et s'épuise. La victime est soumis au sophisme ou paradoxe du tas. Quand dire stop ? Comment dire stop ?
En savoir plus

Histoire de harcèlement

C'est une histoire banale. C'est une histoire de la vengeance. C'est l'histoire réservé à ceux qui manquent de loyalisme. C'est l'histoire du harcèlement en toute impunité.

C'est l'histoire Jean Némar est agent dans un collège du pays chouan ou le principal avait délégué la gestion matériel et financière du collège à son gestionnaire. Ses problèmes ont débuté lorsqu'il s'est mis sur une liste aux élections de représentant du personnel.

Le gestionnaire, incapable de résister à la pression comptable de l'autorité de tutelle, se mis à gérer son établissement de façon autoritaire et arbitraire exigent un loyalisme total (la soumission aveugle au chef) des agents d'entretien. Il ne risquait rien. Rien de son employeur, l'éducation nationale, qui n'avait "rien à foutre" de la gestion des bâtiments. Rien du Conseil Départemental, qui n'avait aucune autorité sur lui. De plus le Conseil départemental n'avait qu'une exigence: qu'il réponde à l'objectif comptable, peu importe les moyens. Il était comme un poisson dans l'eau pour passer ses nerfs, afin de soulager ses frustrations, sur l'agent qui alertait de la situation.

Alors tout était bon, en toute impunité, pour se venger sur M Némar. Une vengeance bien policée et bien endimanchée, le tout derrière le voile pudique de l'intérêt de l'établissement, de l'intérêt des élèves, de l'intérêt des professeurs: ordres contradictoires; valorisé un contractuel (et lui donner l'espoir de prendre la place du titulaire) pour mieux dénigrer et culpabiliser Jean; refuser ses absences syndicales; retirer les moyens de travailler; se moquer des sollicitations; tricher et mentir; changer les ordres pendant les absences pour déstabiliser; l'utilisation de l'ordinateur devant les autres et empêcher d'imprimer pour n'avoir aucune intimité... Tout y passait.



Que faire ?

La justice ? La justice est de plus en plus inaccessible aux pauvres et aux modestes et dans un état pitoyable. Le Tribunal Administratif (complice) soutenait à bout de bras les collectivité pour prolonger un temps encore un semblant d'ordre social en lambeau et contesté. Pour preuve, il y avait eu des plaintes du précédemment  "os à rongé" du gestionnaire. La plainte avait été "classé sans suite".

Alerter la direction était vain. La faute était toujours pour "l'agent rebelle", "séditieux": "la hiérarchie doit tenir coût que coût".

Demander asile et protection à la médecine ? Depuis le COVID, la médecine avait fait allégeance à l'argent, à l'administratif, au pouvoir (comme les "curés" en leur temps). Aller voir le médecin du travail était comme aller à confesse, et le secret de la confession était vite remonté à l'autorité. Au mieux elle appuyait la mutation de la victime (lorsqu'une place serait disponible). Il n'y avait plus rien de médical.

Alors le syndicat fit la stratégie de rupture. Il alerta les futurs candidats afin d'assécher l'établissement en agents d'entretien. Car Jean n'était pas le premier dans cette situation. Le syndicat fit des vidéos. Des agents, voyants la vidéo, s'était désistés. L'établissement ne recrutait que des "innocents" ou des "salauds".

Décadence

Les pervers narcissiques on en parle ?

Tout le monde est manipulateur, dès sa plus petite enfance pour avoir un droit "tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice" . On ment (la différence entre ce que l'on sait et ce que l'on dit pour avoir un droit), parfois on se ment, pour cela. Mais le pervers narcissique va plus loin car il a une certaine jouissance intérieure à détruire l'autre: c'est un pervers.
Avec une politique managériale au sein du Conseil départemental de la Vendée où il faut se vendre, séduire, etc, c'est le terreau idéal pour les 3% de la population atteints par cette pathologie.
Dénoncer ? Les agents victimes se retrouvent dans leur argumentation comme Orgon face à Mme Pernelle dans Tartuffe de Molière Acte 5 scène 3: "Mon fils, je ne puis du tout croire qu'il ait voulu commettre une action si noire"; "Les gens de bien sont enviés toujours."; "La vertu, dans le monde, est toujours poursuivie; Les envieux mourront, mais non jamais l'envie."... C'est pourquoi, nous vous invitons à contacter la CGT CD85.

Le bonheur au travail c'est quoi ?

        Le bonheur au travail, c'est quand nous nous adonnons de manière concentrée à une activité que nous avons librement choisie et qui ne nous ennuie pas (lassitude), ni ne nous dépasse (surmenage), qui est orienté vers un but précis, au sujet de laquelle nous recevons un retour immédiat, et qui ne détruit ni la santé mentale, ni la santé physique.

La vulnérabilité des AF: on en parle?

La CGT CD85 le constate les assistants familiaux (AF) sont dans une très grande vulnérabilité de part leur "statut". Les AF sont souvent dans une grande précarité financière car ils ont souvent investi dans leurs outils de productions (prêts pour l'aménagement de la maison, l'achat d'une voiture...), sous le joug de l'autoritaire et de l'arbitraire de deux services: ASE et PMI. Beaucoup nous relatent le chantage à l'enfant accueilli, les pressions des services et des familles. Que dire de la gestion par l'efficience et la résilience ("y'a qu'a"; "faut qu'vous"; "si votre voiture vous coûte plus de 0,18€ du kilomètre, vous avez qu'à changer de voiture" (mars 2025)...) ?
La CGT CD85 dénonce le "servage" que subissent alors les AF notamment sous couvert de l'intérêt de l'enfant, du manque d'AF... Beaucoup de droit leur sont refusés (dont le droit au repos).
La violence institutionnelle, bien policée, bien endimanchée, est plus insupportable que bien des violences physiques et sociales. 

L'impossibilité de dire est violent

Vous nous le dites, nous le savons, dans certains sites, services, il n'est pas possible de dire, de s'exprimer, d'alerter: l'omerta est culturelle. Que dire de la censure?
Dire: c'est manquer de "loyalisme" (la soumission aveugle à l'autorité), c'est désobéir. C'est s'attendre à de la vengeance bien policée bien endimanchée. Ne pas dire s'est aussi se mentir.
La post vérité c'est l'impossibilité de dire: "quoi que je dise, soit vous allez devoir l'avaler car je suis en position de pouvoir, soit je vous ferai taire".

Victime: que faire ?

Quelle est la première chose à faire ?
La première des chose est de se protéger. Au besoin aller voir son médecin traitant. Faire reconnaitre cela en accident de service ou de travail. Il est illusoire de s'en sortir seul.
Qui voir pour arrêter la violence ?
C'est une question de confiance. Vous pouvez vous rapprocher tout d'abord de vos proches, puis de la CGT CD85, ou d'un avocat, de votre médecin (voir le médecin du travail). Attention lorsque l'administratif se mêle de médecine ce n'est plus de la médecine et certains en ont fait l'amère expérience.  
Quel stratégie prendre ?
Plusieurs solutions s'offre à vous:
- la fuite qui signifie que la problématique restera inchangé. Vous aurez aussi perdu un peu de votre dignité pour ceux qui en ont.
- le combat. Il n'a qu'un objectif gagner. Mais il ne faut pas être seul car vos chances sont minces. C'est pourquoi il faut se rapprocher d'un syndicat loyal.
- Abandonner. C'est la reconnaissance de votre défaite et malheur au perdant.
- Esquiver ses responsabilités en la reportant la résolution du conflit sur une autorité. Mais dans la collectivité il y a un principe: "l'autorité doit tenir coût que coût". Là aussi un syndicat peut être une bonne aide.
- Le compromis une proposition acceptable pour les deux parties. Mais en général si l'autorité se sent plus perdante (ex: humiliée), le compromis ne tiendra pas longtemps.
- Le consensus (relation gagnant/gagnant) est possible. Là encore l'intervention d'un syndicat (son expérience, ces connaissances ) est souvent bénéfique.
Quels sont les leviers ?
Il y a plusieurs leviers sont possibles en fonction de votre stratégie: syndicale (réunions, instances); administratif (fiches alertes, accident); médical (médecin du travail), judiciaire (porter plainte, saisir le procureur (art 40 du code de procédure pénal)... Chaque situation est différente. 

Les outils de la CGT

La CGT CD85 met à disposition des outils pertinents pour aborder les problématiques liées aux risques psychosociaux. Des outils pour vous auto-évaluer et un test anonyme pour que la CGT CD85 puisse appréhender le stress par service et par catégorie.

Management

L'UFICT CGT: le Manuel de survie au Management

L’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT) met a disposition un manuel de survie au management. C'est un livre pertinent, pour tous, pour comprendre, être lucide, dont vous trouverez le lien ci-dessous. 

Violence sexistes et sexuelles

Violentomètre

Nous l'avons constaté au sein de la collectivité, les violences sexuelles peuvent concerner chaque agent quelque soit son sexe et peut venir de n'importe quel agent quelque soit son sexe. Le sujet est tabou. Le violentomètre permet d'estimer si le ou la collègue a "dépassé les bornes".

Management

sociomètre

Le sociomètre est un outil qui vous permet de prendre de la hauteur et avoir une approche sur vos relations de travail. En réalité il existe deux  sociométres CGT: l'un pour l'autorité (qui peut contrôler son management: sociométrie de l'encadrant) que pour les subalternes (voir lien ci-dessous).

La CGT CD85 vous écoute

La CGT CD85 souhaite mesurer le stress au sein du Conseil départemental de la Vendée. Elle vous propose un sondage (test de Karasek): 26 questions pour mesurer votre stress au travail anonymement (car nous savon qu'il est parfois difficile de parler de dire).
Vous êtes donc invité à y répondre tous les ans, afin que nous puissions en mesurer l'évolution.