À écouter les élus, les services, les articles de journaux sont contradictoires: c'est à ne plus rien y comprendre. La CGT CD85 va essayer de vous éclairer avec se qu'il a compris, car le langage des chiffres est comme le langage des fleurs, on lui fait dire tout et son contraire. (Mars 2025)
907 330 000€
925 000 000 €
949 330 000€
Le budget a augmenté d'environ 42 millions d'euro en deux ans soit une augmentation de 4,62%. Le budget augmente d'environ 24 330 000 € entre le budget primitif de 2024 et 2025 soit une augmentation de 2,63%. Il faut rappeler que l'inflation en 2024 était de 2% et que les perspectives d'inflation pour 2025 est de 1,3%. Aussi, nous pouvons conclure à un budget en augmentation en euro constant.
Pourtant, il est demandé aux agents du CD85 de faire encore plus d'effort, toujours plus d'efforts. Si par exemple, la prévoyance va coûter 1 millions d'euro à la collectivité, elle ne leur profite, en réalité, pas (plus chère et mal couvert). On nous prend toujours plus "de bourse et de vie". Nous sommes les "boucs-émissaires". Les fêtes étaient nombreuses en 2025. Alors à qui profite ce budget ?
"Le budget primitif (BP) 2025 du Département est de 949,33 M€. Ce budget est élaboré afin de maintenir un haut niveau d’investissement, et pour continuer à accompagner les Vendéens au quotidien, de la naissance à la dépendance ; à bâtir la Vendée de demain à travers des équipements structurants et à contribuer à l'attractivité de la Vendée via notamment de grands événements. " Le Président du CD85
Préalablement, le référentiel dans lequel se place la CGT et celle de nos politiques n'est pas le même. En effet, pour eux (capitalistes): "seuls créent de la richesse, ceux qui mettent en valeur le capital: les autres ne sont que des coûts". Ainsi l'investissement, les entreprises sont tout. Nous le constatons dans les discours du Président. lorsqu'il nous parle d'attractivité, c'est des entreprises.
La CGT trouve se postulat complètement idiot, car, avec cette logique, une infirmière qui met un pansement dans un hôpital public est un coût. Le même acte, en libéral, crée de la richesse. Pour la CGT les agents de la collectivité ne sont pas des coûts mais des producteurs de richesses. S'ils leur impossible d'être rentable, ils peuvent être néanmoins productifs. Il faut, pour cela, des moyens de production humains et matériels (donc de fonctionnement) pertinents.
En 20 ans nous constatons une dégradation significative des moyens de productions, du niveau de service rendu aux Vendéens. Ainsi les véhicules sont portés à bout. Nombre de véhicules quotidiens ont plus de 200 000 km, voir plus de 300 000km (voir pire), les pannes s'accumulent.... Par exemple toujours, nous avons hypothéqué l'avenir de notre réseau routier en privilégiant "le tartinage". Nous commençons à en payer les conséquences. D'un point de vu humain: "lorsqu'il n'y a pas de bon pain, il n'y a pas de bons ouvriers". Nous constatons des baisses de compétences notoires; un alignement par le bas ("faire office de"); des difficultés d'attractivités (ex:AF)... Pourtant il n'y a pas de fatalité.
C'est le fruit de la gestion par l'efficience et la résilience, ce que la CGT CD85 illustre par le discours: "y'a qu'a", "Faut qu'vous"; "c'est comme ça"; "si tu n'es pas content tu dégages"; "ici on ne veut que des bons"... C'est le fruit de la sélection par le mérite. C'est la gestion par le principe de Peter et peut-être pire. Ce constat est partagé par nombre d'entre nous.
Aussi si le Président dans son budget 2025, diminue la dette. Pour la CGT CD85 c'est une bonne chose si cela est une "mauvaise dette" (exemple: dette qui sert à rembourser les intérêts de la dette) car elle permet de s'émanciper, et soutient l'investissement. Mais "l'investissement", pour la CGT CD85 ce n'est en réalité qu'un voile pudique pour soutenir les entreprises, c'est à dire la demande aux entreprises. Et force est de constater que cela se fait au détriment du budget de fonctionnement. Manifestement 54,91 millions d'€ du budget de fonctionnement passe dans l'investissement (54,8 millions d'€ en 2024). À quoi bon avoir des batiments neufs s'il n'y a pas les moyens de les entretenir ? C'est comme s'acheter une belle voiture pour se faire plaisir, pour faire plaisir au voisin concessionnaire, mais ne pas avoir les moyens de mettre de l'essence ou changer les pneus.
Cette carence (d'autres diront "ce vol"), c'est de la vie, de la sueur, du pouvoir d'achat pour les agents du Conseil départemental de la Vendée. Le cumul des grands évènements 2024 (qu'ont été les Floralies, les Flammes olympiques, les courses à la voile...) sont perçu comme de la vanité et de la provocation pour beaucoup. Que dire du bénévolat ? Certains ont le sentiment que la collectivité est piloté comme un joueur à une table de poker: les parties se succèdent; ça fait de coups; ça perd; ça veut se refaire. Par exemple le Conseil Départemental de la Vendée a perdu avec son projet du vélodrome au profit de Loudéac inauguré en 2023 (13,2 millions d'euros tout de même). Il persiste toujours: plus gros, plus fort... N'oublions pas que l'on n'arrive plus à se soigner.
La CGT CD85 réclame au président une route, qu'il fixe un cap. Solliciter les matelots dans le beau temps, au port, est une chose, mais que se passera-t-il épuisés dans la tempête qui s'annonce ?