Agents des Routes

Agents des routes nous sommes un maillon d'une longue chaine: celle des ponts et chaussées. Au service de l'espace public, les Ponts et Chaussées ont traversé, des monarchies, des empires, des républiques, des dictatures. Désormais nous sommes au Conseil départemental de la Vendée. Si le Conseil Départemental de la Vendée veut faire, petit à petit, table rase de notre culture en nous faisant perdre le sens de nos actions, notre histoire nous suit encore dans nos règles (temps de travail). 

La perte de sens

L'élément le plus marquant de ces vingt dernières années du service est la perte de sens. C'est une décision délibéré des élus, car la culture Pont et Chaussées (P&C), ex DDE, remet en question le pouvoir des élus.
En effet, les agents des P&C étaient au service de l'Espace public. Ils savaient qu'ils n'étaient que le maillon d'une chaine. L'objectif de chaque agent était simple: rendre le réseau confié (routes, ponts...) dans le même état que lorsque l'on leur a confié à la prise de fonction, voir en meilleur état. Il devait pour cela se poser quatre questions (suivant les principes de Vitruve):
- Est ce que tu fais est utile ?
- Est-ce que tu fais est solide ?
- Est-ce que tu fais est beau ?
- Est-ce que tu peux le faire en toute sécurité pour toi, pour tes collègues et les usagers de la route ?
Nous étions dans un corps d'Etat (faire corps) ce qui impliquait que l'on travaille les uns avec les autres.
Quand est-il maintenant?
De la déconcentration nous sommes passé à la décentralisation en 2007. Plus de valeurs, plus de principes. Nous sommes au service des élus (certains diront de leurs caprices, et les Floralies a été une belle illustration). Nous sommes dans la rationalisation des budgets de fonctionnement : combien ça va coûter? Le mérite oppose les agents entre eux. Le loyalisme (la soumission aveugle au chef) a fait perdre les compétences. Nous travaillons les uns à coté des autres. Nous avons perdu les priorités. Si le Département de la Vendée a investi, le manque d'entretient (moyens humains, matériel), la baisse du niveau de service public a hypothéqué le réseau. L'acmé est derrière nous: c'est l'inexorable décadence. Si certains fuient, pour ceux qui restent, il nous faut tenir. Il n'y a pas grand chose à attendre sauf celle de résister fidèle à nos engagements, sans tomber dans le "larbinisme". C'est la culture CGT.

Un danger: la baisse du niveau de service public

Dans un objectif de rationalisation budgétaire du fonctionnement (complètement assumé par les élus), le niveau de service public baisse. Certains pensent en écoutant le Président du Conseil départemental de la Vendée, qu'il y a une volonté de casser les services publics (comme au USA avec Trump et Musk ou en Argentine avec Milei), au profit des entreprises mais surtout leurs actionnaires.

Il faut comprendre que le maillage territorial des centres routiers est fait pour répondre à deux missions principales: la veille hivernale (l'hivers); la fauche (en période estivale). Baisser le niveau de service public de ces deux missions permet ensuite de supprimer des centres.

Cela a déjà été fait avec pour conséquence la fermeture d'une ARD (La Roche Sur Yon) et les Centres routiers (Les Sables d'Olonne, Mareuil-Sur-Lay, Saint Jean de Mont, Mortagne, Fontenay).

  Nous avons la faiblesse de penser qu'ils veulent continuer. La tragédie c'est que la direction (et les élus) ne savent pas pourquoi nous fauchons et débroussaillons. l'écologie n'est que voile pudique.

Il faut comprendre également que le parc, et plus particulièrement l'atelier, est la cheville ouvrière de notre production. Casser l'atelier (perte des compétences), entrainera une baisse de productivité (manque de réactivité), qui débouchera sur l'externalisation de la fauche.

C'est la raison pour laquelle la CGT CD85 est attentif et se bat de toutes ses forces pour le maintien de ces services publics. Les services publics sont le lien entre les citoyens quelque soit ses moyens, ses relations.

Pourquoi les agents ne touchent pas la prime de risque ?

Avant la mise en place de la RISFSEP (nouveau régime de primes), à la demande de la CGT CD85, la direction avait étudié la mise en place de la prime de risque. Cette prime de risque ne pouvait être octroyé que pour service fait sur les routes à grande circulation (principalement 2X2, ex routes nationales). Elle excluait donc, par exemple, les faucheurs qui travaillent dans les dépendances vertes. Aussi, la mesure a révolté ceux qui étaient à la fauche (qui bénéficiaient à noter de 45 min le midi et d'un panier repas). Les "faucheurs", à l'époque se sont moqués de gagner moins (car ils auraient pu bénéficier de la prime hors période de fauche), du moment qu'ils gagnaient plus que les autres: "on gagne bien assez cher comme cela"... C'est la nature humaine de la jalousie qui l'a emporté. C'est la raison pour laquelle nous ne bénéficions pas de cette prime de risque
À noter que si nous n'avons pas cette prime de risque, cela signifie qu'il n'y a pas de risque. Aussi, il n'y a aucune raison de prendre des risques.

Exposition aux polluants: le dossier

Le repos récupérateur

Le repos récupérateur intervient lorsque l'on n'a pas eu le temps de repos minimum par exemple lorsque l'on a été d'astreinte et que l'on est intervenus pendant la nuit ou le week-end. Ils ont été mis en place pour éviter les accidents liés à la fatigue.
Les litiges sur les repos récupérateurs, à la suite des astreintes, sont récurrents pour les agents des centres routiers.
En effet, par pression de la hiérarchie (rationalisation des moyens humains), par méconnaissance des règles, par de mauvais indicateurs (le programme Excel que la CGT conteste), les chefs de centre ont régulièrement tendance à ne pas respecter les règles. Les règles qui s'appliquent sont celles issues de la DDE. La note de service est claire, facile à utiliser et toujours d'actualité.
Deux litiges principaux:
- Il faut savoir que le directeur des routes la conteste la législation notamment les week-ends prolongés, où il confond week-end et les autres jours de la semaine. Si la DRH rejoint la position de la CGT, les élus donnent raison au directeur des routes. Il faudra malheureusement attendre l'accident et que la responsabilité pénal de la collectivité (des élus) soient engagés.
- Le deuxième litige à lieu lorsque l'agent doit ramener le fourgon d'astreinte au centre à 8h. Force est de constater que ce travail effectif interrompt son repos. C'est une question d'organisation qui a été perdu avec la décentralisation.
Si le repos récupérateur n'est pas respecté: faites des fiches alertes afin d'engager la responsabilité de l'employeur en cas d'accident et vous protéger. 

Campagne de com' :
avant / après fauche.

Ce que vous n'utilisez pas, vous le perderez

Agents des centres routier, il est inutile d'arriver avant 8h pour être en tenu pour 8h car vous avez 7min pour vous habiller et 7 min pour vous changer midi et soir, sur votre temps de travail, car la tenue est imposée et vous n'avez aucune compensation financière. La douche est aussi sur votre temps de travail. Se sont des conquis des plus anciens et c'est la loi. Ne faites pas le "larbin" au détriment des autres.

Absorbant: le dossier