Pour la CGT CD85 c'est certainement le service le plus en difficulté du Conseil départemental de la Vendée et plus particulièrement ASE et PMI. Les difficultés datent depuis des années. Déjà en 2006, le directeur du service alertait de la situation. La raison est peut-être dû a deux facteurs principaux:
- un désintérêt des politiques (couteux et peu "rentable politiquement");
- une culture très singulière de ces deux services.
La CGT CD85 tire la sonnette d'alarme, elle aussi, depuis des années. La CGT CD85 est force de proposition pour le service.
À noter que le Foyer De l'Enfance (FDE) et les Assistants Familiaux (AF) ont chacun une page dédiée lié à leur spécificité.
Pour mémoire la collectivité faisaient tous les ponts pour tous les services (sauf culturel) tout en en assurant la continuité du service public (astreinte). Un syndicat s'est opposé. Il l'a obtenu gain de cause pour ce pôle. Corporatisme ?
Pourquoi la CGT CD85 s'est positionné pour le maintien des "ponts"? Si un syndicat s'est positionné "contre les jours bleus" au nom de la liberté, la CGT CD85 s'est "pour" ces jours bleus pour des principes d'égalité et de liberté car:
- le nouveau dispositif impose désormais 50% minimum du personnel dans les MDSF. Aussi la mesure va pénaliser des agents qui voudront le pont et qui ne pourront l'avoir. En effet, lorsqu'il n'y aura qu'un, deux ou trois ponts dans l'année : ils seront convoités.
- le nouveau dispositif ne laisse pas la liberté de prendre ou ne pas prendre ces RTT mais renforce, en réalité, le pouvoir autoritaire et arbitraire de la hiérarchie qui pourra accordé ou pas. La question de l'égalité, des inégalités de traitement entre agents vont être sur la table.
- certains agents n'ont pas forcément la liberté effective de choisir leurs RTT: leur liberté va être entravé. Les ponts étaient l'occasion de synchronisations familiales un peu plus longue en dehors des vacances. Pour la CGT CD85, la famille s'est important.
À noter que, pour la CGT CD85, l'intérêt des usagers et la référence aux autres services publics ouverts ce jour là était tout à fait fallacieux. En effet nous savons que les autres services publics ne nous informent pas de leurs fermetures, et la continuité du service publics est assuré par les astreintes. L'occasion était trop bonne pour la direction (qui ne croyait manifestement pas à l'argumentaire) de sauter sur l'occasion.
Pour terminé, nous mettons en garde de la déviance de l'usage du télétravail pendant ces ponts: ça risque bien de se retourner contre les agents.
La CGT CD85 alerte et interpèle les élus (qui font l'autruche), car le service souffre. La CGT CD85 a fait trois demandes urgentes directement aux élus:
- des agents supports, ressources, notamment pour appuyer les Assistants familiaux.
- des éducateurs de placements (qui sont devenus en 2024 les supérieurs hiérarchiques direct des Assistants familiaux). Il faudrait également des éducateurs de suivi afin que la collectivité puisse répondre à toutes ses obligations (ex Projet Pour l'Enfant pour tous les enfants placés concernés par la loi).
- changer "la culture du service": stop à l'autoritaire et arbitraire, à la vengeance, au chantage; stop à la gestion par l'efficience et la résilience; stop au "loyalisme" (dévouement à), oui à la "loyauté" (qualité personnelle); stop à la culture de "l'omerta"; stop à la violence institutionnelle...
Le service a besoin d'un cap, d'une route. l'intérêt de l'enfant (voir des parents) ne peut être un voile pudique à l'intérêt du service ou de la collectivité, voir de quelques uns.
Lors de nos nombreux échanges avec des agents du service, administrés, si nous constatons une hausse des agressions physiques et verbales envers les agents (fiches alertes), nous constatons aussi que "le système", n'ayons pas peur de le dire, est "maltraitant", "violent". Une violence certes bien policée, bien endimanchée envers de nombreux agents, mais aussi des administrés voir des encadrants. Une violence chronique qui se banalise toujours un peu plus et qui si nous prenons les faits isolés peuvent être supportable, qui mises bout à bout deviennent insupportables: fracture numérique, allongement des délais, stratégie du non-recours aux droits, gestion par l'efficience et la résilience, fragmentation et délégation des décisions, injonctions paradoxales...
La CGT CD85 (déjà dans les années 2000) avait alerté les élus. Les élus ont toujours eu ces stratégies: de se comparer aux autres départements; des bouc-émissaires... Le Président du CD85 l'a dit lors de ses voeux 2025: "je lutterai contre ceux qui cultivent la malchance". Pierre Bourdieu ne doit pas faire partie de ses lectures. Ça lutte contre les nécessiteux et les miséreux plutôt que contre la misère.
Les raisons nous les connaissons. Il est de plus en plus demandé de faire du social de masse, avec de plus en plus de contrôles, une production de plus en plus de chiffres (administratif), des contraintes budgétaires de plus en plus fortes... On plonge les agents dans le travail (surcharge de travail) afin de les empêcher de penser, de prendre de la hauteur (car demander à prendre de la hauteur est un outrage au sein du CD85) pour n'obéir qu'aux ordres. On les détache de conséquences de leurs actes (le bien, le mal). Cela est particulièrement prégnant à la l'ASE ou la PMI, dont le service pense d'abord à protéger sa structure, mais en réalité elle expose les agents.
Pour la CGT CD85 il est urgent de faire baisser les violences institutionnelles. Les agents ne doivent pas en être comptable. Pour cela il faut que les agents arrêtent regarder la guerre avec les yeux de soldats.